Assainissement du mur de pierres sèches et du chemin piétonnier du Berghaus à Bienne
Le nom même du chemin du « Berghaus » le révèle : c’est ici, au pied sud du Jura, que se rencontrent les habitations et les pentes abruptes. Cette zone de transition recèle des vestiges fascinants et typiques du paysage cultivé traditionnel : murs en pierres sèches, prairies sèches, pré-vergers et chênaies buissonnantes avec des espèces végétales très spécialisées et parfois rares – un espace de détente de proximité important, créateur d’identité, et une partie d’une ceinture d’espaces verts au-dessus de la ville de Bienne qui s’étend du Berghus au Ried en passant par Falbringen. Les précieux habitats de ce paysage cultivé nécessitent des interventions humaines régulières : afin d’exploiter non seulement leur potentiel économique, mais aussi écologique. Ainsi, les arbres de la chênaie buissonnante sont vieillissants et la lisière exposée au sud-est est très uniforme. Les soins apportés à la lisière et au rajeunissement ont des effets écologiques importants : les espèces de reptiles thermophiles, comme le lézard agile, peuvent notamment profiter d’une lisière revalorisée, étagée et arborée.
En aval d’une petite forêt se trouve un chemin piétonnier partiellement envahi par la végétation et bordé d’un mur de pierres sèches en ruine. Dans le cadre du projet, le mur sera rénové avec des pierres calcaires caractéristiques du Jura – un travail de longue haleine qui nécessite beaucoup de connaissances techniques. Les nombreuses fissures du mur de pierres sèches constituent un habitat important ; elles offrent notamment aux reptiles des cachettes, des lieux de ponte et des quartiers d’hiver. Les murs de pierres sèches absorbent en outre la chaleur pendant la journée et la restituent la nuit, créant ainsi un microclimat favorable à une flore et une faune spécialisées.
La population profite également du projet : le chemin remis en état permet une liaison piétonne entre les quartiers très attrayante du point de vue paysager et sans circulation. Les élèves en profiteront également, car le chemin de l’école leur donnera à nouveau l’occasion d’observer des lézards et leurs parties de cache-cache, ceci en toute sécurité.