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Parcs naturels régionaux

Les quatre parcs naturels régionaux situés (en partie pour trois d’entre eux) sur territoire bernois fournissent, en tant que parcs d’importance nationale, une large palette de prestations et jouent ainsi un rôle important dans la politique régionale. Fortement ancrés au niveau local, ils font aussi office de plateformes et permettent de conjuguer des intérêts variés ainsi que de mettre en œuvre des projets concrets avec des retombées positives pour la population locale et les visiteurs et visiteuses.

Bases légales

En adoptant la révision partielle de la loi sur la protection de la nature et du paysage (LPN; RS 451) et en édictant l’ordonnance sur les parcs (OParcs; RS 451.36), le Conseil fédéral a créé, fin 2007, les bases légales permettant de certifier et de promouvoir les parcs d’importance nationale. La LPN définit trois catégories de parcs: les parcs nationaux, les parcs naturels régionaux et les parcs naturels périurbains. Tandis que les parcs nationaux et les parcs naturels périurbains visent en premier lieu la sensibilisation aux impératifs de protection de la nature et de l’environnement, les parcs naturels régionaux, eux, poursuivent également des objectifs économiques.

Selon les prescriptions de la Confédération, un parc est défini comme «un vaste territoire à faible densité d’occupation qui se distingue par un riche patrimoine naturel et culturel et où constructions et installations s’intègrent dans le paysage rural et dans la physionomie des localités. Il a pour objet de conserver et de mettre en valeur la qualité de la nature et du paysage ainsi que de renforcer les activités économiques axées sur le développement durable, qui sont exercées sur son territoire et d’encourager la commercialisation des biens et des services qu’elles produisent» (art. 23g LPN).

Le montant des aides financières globales de la Confédération est déterminé par la quantité et la qualité des prestations fournies pour satisfaire aux exigences à remplir par le parc (art. 4, al. 1 OParcs). Ces aides sont octroyées dans le cadre de conventions-programmes d’une durée de quatre ans qui sont conclues entre l’Office fédéral de l’environnement et le canton responsable du parc (art. 5 OParcs).

Selon les consignes de la Confédération, l’attribution du label «Parc» pour une phase de gestion de dix ans est précédée d’une phase de création de quatre ans au plus, au cours de laquelle le corps électoral des communes concernées est appelé à approuver la participation au projet de parc. La première phase de gestion des parcs bernois se déroule jusqu’à fin 2021.

En vue de conserver le label «Parc» pour une nouvelle période de dix ans, le canton responsable vis-à-vis de la Confédération doit, au cours de la dernière année de la phase de gestion en cours, déposer une demande ad hoc auprès de l’Office fédéral de l’environnement. La demande doit contenir la charte adaptée à la situation actuelle du parc ainsi qu’un rapport d’évaluation portant sur la phase de gestion en cours. Une évaluation des parcs naturels du Chasseral, du Diemtigtal et du Gantrisch a été réalisée entre octobre 2018 et avril 2020 par l’Université de Berne sur mandat de l’OACOT.

Pourquoi le choix s’est-il porté sur des parcs naturels régionaux?

Tous les parcs bernois assument un rôle important du point de vue de la politique régionale et leur fort ancrage local leur permet d’agir comme des catalyseurs favorisant dans les régions périphériques un développement durable, c’est-à-dire un développement qui tienne compte des trois éléments que sont l’environnement, la société et l’économie.

Les activités que les parcs bernois peuvent mener sont extrêmement diversifiées. Ces derniers soutiennent les entreprises établies dans la région et les exploitations agricoles dans la production et l’introduction sur le marché de produits régionaux et participent de manière tout à fait déterminante au développement et à la commercialisation d’offres favorisant un tourisme proche de la nature. De telles activités étoffent la chaîne de création de valeur d’une région et engendrent une plus-value économique considérable. Elles contribuent à l’amélioration de la qualité du site d’implantation et au renforcement de l’économie régionale.

Les parcs souhaitent maintenir et accroître la valeur de leur diversité écologique en respectant les paysages, en renforçant leur image et en observant l’exigence de garantie territoriale. Les parcs bernois disposent notamment de forêts et de cours d’eau diversifiés, de biotopes rares tels que des marais, des zones alluviales et des prairies sèches ainsi que de beaux paysages qui présentent un caractère unique. C’est pour cette raison qu’ils encouragent les innovations permettant aux agriculteurs de bien entretenir le paysage cultivé.

Nota bene

Les parcs bernois, un rôle pilote à jouer pour la promotion de la biodiversité

Au cours de ces deux derniers siècles, de nombreuses espèces animales et végétales et leurs biotopes ont été largement détruits. Les biotopes encore existants sont menacés de toutes parts et leur qualité écologique est compromise. Afin de renverser cette évolution, le Conseil fédéral a adopté en avril 2012 une stratégie qui vise à préserver la biodiversité et à pérenniser les écosystèmes en Suisse. Une biodiversité suffisante est la garante d’un écosystème stable, dont sont tributaires la flore et la faune, mais aussi l’espèce humaine.

Le maintien de la biodiversité ne dépend pas seulement de la quantité et de la qualité des écosystèmes présentant une importance écologique mais aussi des liens tissés entre eux. Des axes de liaison sans obstacles, favorisant les échanges entre les biotopes intacts, sont indispensables à la diversité des espèces. Une mise en réseau sur un vaste périmètre, une infrastructure écologique fonctionnelle sont donc essentielles. La création d’une telle infrastructure est d’ailleurs un but prioritaire de la Stratégie Biodiversité Suisse. D’ici à 2040, un réseau fonctionnel de biotopes doit voir le jour. La concrétisation de cet objectif suppose que l’on complète et que l’on valorise de précieuses surfaces existantes tout en prévoyant des éléments de mise en réseau.

Les parcs se prêtent de manière idéale à des essais de mise en place d’une infrastructure écologique puisque leurs tâches, telles le maintien et la promotion de la nature et du paysage, coïncident avec les buts de la Stratégie Biodiversité de la Confédération et que leurs responsables sont eux-mêmes en contact étroit et permanent avec la population locale. L’Office fédéral de l’environnement a donc décidé de mener en 2016 et en 2017 un projet pilote à ce sujet, en étroite collaboration avec les parcs naturels régionaux. L’idée est de développer et d’examiner diverses approches concrètes de promotion de l’infrastructure écologique. Les connaissances et les expériences engrangées devraient permettre de maintenir et de valoriser cette infrastructure, par l’intermédiaire des parcs.

Le canton de Berne participe au projet pilote dans le cadre des deux projets partiels menés dans les parcs naturels régionaux du Gantrisch et du Diemtigtal (sous la responsabilité du canton de Berne), d’une part, et ceux du Chasseral et du Doubs (sous la responsabilité du canton du Jura), d’autre part. Une comparaison entre le réseau actuel de l’infrastructure écologique et son état souhaitable à long terme doit permettre d’identifier les problèmes et d’envisager les options qui devront en fin de compte être mises en œuvre avec le soutien des organes responsables des parcs. Ainsi, le canton de Berne élargit et approfondit les activités en faveur du maintien de la biodiversité qu’il a entreprises dans le cadre de sa propre Stratégie de biodiversité et du plan sectoriel en la matière.

Modalités de mise en place d’une infrastructure écologique dans les parcs naturels régionaux

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